Le référendum volé - des incidents éclatent à travers tout le Québec
14 juin 2009
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M. Parizeau l'a dit en réponse à une question que je lui ai posée comme d'autres à la fin de son allocution en clôture du Colloque des IPSO le 6 juin dernier, s'il avait pu les lendemains du référendum de 1995 avoir quelques éléments de preuve, ou l'espoir de les trouver, il nous a dit que les choses aurait pu se dérouler tout autrement. Mais il a cru, à tort ou à raison, qu'il n'avait pas en main ce que l'on a découvert que beaucoup plus tard et qui nous permet de conclure aujourd'hui que les 50 000 voix qui nous ont manquées, nous ont été volées. À l'époque, nous ne pouvions agir autrement. M. Parizeau, à tort ou à raison n'a pu agir autrement. Nous n'avons pas agit autrement. C'est un fait, c'est donc notre norme, notre norme à nous.
Je ne vois pas pourquoi il faudrait nous conformer à la norme des autres.
Vous prétendez qu'il faudrait nous conformer à la norme des autres. Nous ne sommes pas du même avis, je le dis, je n'en fait pas tout un plat. Je ne fais qu'exprimer mon point de vue car pour moi la question est cruciale. Il est question de lutte armée, question de fiction qui nous font succomber à la séduction de la violence en vertu d'une norme culpabilisante qui n'a pas lieu d'être, à mon avis, à mon humble avis. POINT.
ET... c'est drôle que vous parliez de ce qu'aurait dû faire M. Parizeau... Parce que je suis d'accord avec vous, il n'aurait jamais dû démissionner.
Sauf que... cela est tout à fait différent de ce que votre normalisation forcée et que votre fiction engage. D'un côté vous magnifiez la lutte armée, et de l'autre, vous nous dites que les choses auraient pu se passer autrement si nous avions pris « à témoin la communauté internationale et exigé une enquête ».
Si est finalement question de ça, « exiger » une enquête de la part d'instances des Nations-Unies par exemple, que vient faire votre exaltation de la violence faite en vertu d'une supposée « norme » de lutte armée qui n'a rien à voir à notre situation, à nos choix ? Rien... alors pourquoi publier telle fiction ?
Et, s'il est question d'en appeler à la communauté internationale, j'en suis. La proposition n'est pas nouvelle et il nous faudra l'inclure dans une PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ. Oui, je suis entièrement d'accord avec ce que vous proposez, les prochains rendez-vous référendaires doivent être surveillés par la communauté internationale. Mais il y a mieux encore. Il nous faut amender la loi référendaire pour que l'Assemblée nationale et ses instances dédiées à telle consultation démocratique puissent devant une situation avérée ou appréhendé de malversation, avoir le pouvoir de suspendre la tenue du vote pour le reporter à une date ultérieure, et pas avant 10 jours.
Ainsi, devant l'évidence de violations des règles de financement de la campagne du NON à quelque jours du vote de 1995 engendrées par la manifestation de l'Amour infini du Canada, nous aurions pu reporter le vote à 10 jours plus tard, de manière à pouvoir contrer l'effet de dernière minute de tel coup de force. Pareil pour le coup de la Brink's. Une telle disposition pourrait être appliquée aussi aux élections.
Bref, nous avons des recours démocratiques, et l'apologie de la « norme » de la violence, de la lutte armée que manifeste votre fiction, n'a pas lieu d'être d'autant si, dénoncée, vous vous rabattez sur de simples propositions qui n'ont rien à voir avec telle récit apologétique.
ET, ce n'est pas après un vote qu'il faut se tourner vers la communauté internationale, c'est avant le vote. C'est donc maintenant qu'il faut engager ce qu'il faut pour le faire.
ET, oui, M. Parizeau n'aurait jamais dû démissionner.
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