Stratégies de convergence
17 juin 2009
17 juin 2009 Bruno Deshaies
Monsieur Ougho, qui êtes-vous ? Voici la réponse que je trouve sur le site Vigile.net :
« Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d’université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés. »
*************
Pour conduire le combat que vous voulez mener ici, il me semble qu'il serait préférable d'être transparent quant à votre identité civique. Les références actuelles sont trop floues.
Cela dit, je reconnais que votre texte possède l'inspiration qu'il faut pour agir plus en profondeur.
En revanche, il me semble que le plus urgent repose sur l'Idée d'indépendance. Pour y travailler sérieusement, il faudrait des rencontres entre des personnes bien déterminées à agir sur cette base.
La lutte nationale véritable ne pourra commencer que le jour où les indépendantistes auront donné le ton dans l'opinion publique. Il faudrait en arriver à ce que le cadre conceptuel de l'indépendance ne soit pas considéré comme une quantité négligeable ou un pis-aller. Il faudrait parvenir à faire en sorte que les partis politiques ou les médias ne peuvent plus systématiquement esquiver des ondes publiques et privées le point de vue des indépendantistes.
Des Anglophones se défusionnent de Montréal mais ils voudraient être présents à la Fête nationale du Québec. Le gros prétexte de Guy A. Lepage a consisté à déclarer : « On devrait être content, ils auraient pu aller à la Fête du Canada ! » Bullshit ! Quant à la réponse casuistique de Gérald Larose sur les ondes de Radio Canada (sans toutefois vouloir se faire reconnaître comme le président du Conseil de la souveraineté), on peut considérer ses propos de trudeauistes. Or, ce n’est pas une référence pour le Québécois-Français.
Avant le Grand Soir, toutefois, un travail en profondeur s'impose auprès de l'opinion publique et de la population en général en vue d'influencer le mouvement que la société québécoise doit prendre. Cette transformation de la pensée collective exigera une vision totalement nouvelle de notre conception du NATIONAL. Il faudra apprendre à PENSER LA NATION DANS SON SENS INTÉGRAL qui, par essence, touche LA TOTALITÉ DE LA VIE COLLECTIVE D’UNE NATION. Quant au projet de pays véritable, il naîtra FINALEMENT de cette TOTALITÉ et non avant. Ce serait comme mettre la charrue avant les bœufs.
Après quoi, nous pourrons dire comme vous l'écrivez à la fin de votre article : « Cette réunion massive de la famille est la condition pour éviter de s’exposer à nouveau à un fatal refus référendaire par le seul maître du jeu actuel : Ottawa. » Les esprits doivent donc être préparés soigneusement, consciencieusement et sérieusement. C’est un travail de sape.