Une contribution à la stratégie de convergence
20 juin 2009
J'irai à l'essentiel. Les quatre premiers paragraphes ne le sont pas.
L'article nous convie à reconnaître d'emblée le leadership du Parti québécois dans la lutte pour l'indépendance. L'auteur invoque la fin de l'immobilisme du PQ comme argument. Le PQ bouge, mais a-t-il vraiment changé ? Je demande au «péquiste impénitent» d'étayer les arguments qui militent en faveur de l'autorité politique du PQ dans la réussite de la cause qui nous est chère.
Je voudrais des éclaircissements (une analyse sans complaisance) sur les causes de l'effondrement complet de la lutte entre 1995 et aujourd'hui. Je voudrais savoir ce que les «péquistes impénitents», qui invoquent aujourd'hui la «fin de l'immobilisme», ont à dire sur la cause de leur immobilisme d'une décennie, immobilisme qu'ils semblent reconnaître soudainement du bout des lèvres après des années de déni.
La question que je pose est la suivante. Le PQ a-t-il mérité de prétendre encore au titre de leader de la lutte pour l'indépendance du Québec ? Personnellement, même si le PQ peut continuer à jouer son rôle dans la «gouvernance souverainiste», je crois qu'une force politique indépendantiste indépendante, quelle quelle soit, devrait se constituer et assumer le rôle historique que le PQ a été incapable d'assumer. Reconduire le PQ dans le rôle de leader, comme vous le faites avec une étonnante légèreté, est-ce vraiment responsable ? Avons-nous les moyens de vivre un autre effondrement de dix ans à la première déconvenue ?
Gilles Verrier