La République du Québec assurera enfin la cohésion nationale et la paix sociale
1 août 2009
« Si les Anglais et les communautés ethnoculturelles allophones faisaient vraiment partie de notre Nation québécoise (unité de langue, de culture et d’histoire sur le territoire québécois ; rien à voir avec le sang ou la race) qui descend des Canadiens (1608 – 1760) et des Canadiens français (1760 – fin des années 1960), ils appuieraient le projet indépendantiste à la même hauteur que NOUS. Force est de constater qu’il n’en est rien, et c’est normal. »
Le peuple souverain du Québec d'origine française ne descend pas d'un peuple canadien. Ce peuple n'a jamais existé et certainement pas dans toutes ses dimensions sociétales, culturelles et politiques. Et s'il a existé culturellement, ce n'est pas à compter de 1608. Il faudra attendre au moins les années 1720 pour qu'une majorité de Français(es) soient né(e)s en Nouvelle-France, et ils étaient Français, né(e)s dans les régions françaises du Canada et d'Acadie.
En 1759, à la Conquête, ils étaient toujours Français, sujets du Roi de France, espérant désespérément le soutient de leur Souverain pour se protéger des envahisseurs britanniques qui aujourd'hui parlent toujours aussi de leur French and Indian War Commemoration 250 years. Rien sauf des caractères culturels ne permet d'affirmer que nos ancêtres « Canadiens et Acadiens » ( ne nombreux québécois sont descendants des Acadiens ayant fui avant la Conquête l'occupation britannique de l'Acadie ) ont formé un peuple avant la Conquête et certainement pas au sens moderne du terme. Cependant, cette identité en gestation s'est métamorphosée à la Conquête de plusieurs manières et a fait de nous le peuple que nous sommes aujourd'hui. Le peuple souverain du Québec.
Quant à la supposée ascendance « Canadienne française » cette appellation n'a pas eu cours à compter de la Conquête de 1759, mais bien à partir de 1870 quand les Britanniques ont commencé après l'imposition de la Confédération de 1867 à se nommer Canadian et en nous nommant pour se distinguer, « French canadian ». Appellation remplacée par le vocable québécois dans les années 1960.
Ici, Éric Tremblay tente de positionner le PI face au PQ et à QS de manière à le distinguer des autres partis souverainistes, en développant une supposée opposition au nationalisme dit civique qui n'a pas lieu d'être et que sa conclusion contredit même. Cela, d'une manière tout à fait clientéliste et électoraliste, alors qu'il affirme vouloir tirer un trait sur telle perversion de la démocratie. Aussi, il est contraint pour ce faire de farfouiller de manière tout à fait oiseuse là où ça fait mal, dans la plaie identitaire béante d'un peuple jamais partie d'aucun État valide, en lieu et place de participer à la construction de l'UNION qu'il nous faut pour appeler se peuple souverain du Québec à invalider l'État abusif et illégitime du Canada pour qu'il fonde nommément un État valide et légitime sur son territoire national.
Et, sa conclusion montre bien qu’il est bien question pour lui aussi du peuple souverain du Québec, seul capable de fonder la République démocratique du Québec, et démontre que ce peuple souverain du Québec est bel et bien constitué de « tous des citoyens de la République, égaux devant la loi. »
« La République du Québec assurera enfin la cohésion nationale et la paix sociale en facilitant l’intégration des Anglais et des immigrants à notre Nation grâce à l’abolition du communautarisme multiculturel [canadian]. Alors, les Québécois seront tous des citoyens de la République égaux devant la loi. »
« Alors », nous dit-il. Maintenant, ce n’est pas le cas.
Qui dit le contraire ?
Suite ici-bas