Abandonner une partie de son confort.
7 septembre 2009
Il serait illusoire de croire que l'accession à l'indépendance ne créerait pas quelques "turbulences", économiques, sociales ou autres. Je préfère encore croire quelqu'un qui me parle franchement et me prévient de quelques malaises, qu'un menteur me remplissant ls oreilles de formules toutes faites, préparées d'avance, destinées à endormir les enfants.
Ceci dit, je crois fermement que cette période d'adaptation passée, le Québec sera effectivement plus fort et plus prospère qu'avant. Il ne faut pas se retenir de faire le grand saut, celui qui nous permettra de s'affranchir du joug fédéraliste canadian, de peur de voir quelques vagues troubles à l'horizon. L'indépendance est la solution à long terme des problèmes qui nous hantent depuis l'occupation anglaise. Wolfred Nelson l'avait compris, Papineau l'avait compris, tous les gouvernements provinciaux au Québec depuis 1982 l'ont compris, tous les gens qui votent pour le BQ au fédéral l'ont compris, que ne comprenez-vous pas ?
Oui, il y aura une période d'adaptation, environ 5 ans selon François Legault du PQ, et quiconque le nie vit sur une autre planète. Mais il faut voir plus loin, il faut voir les enfants de nos enfants jouer, grandir et prospérer dans un Québec indépendant et fier; il faut se projeter nous-mêmes dans l'avenir, plus loin que ces 5 ans de turbulences.
Si le référendum de 1995 avait effectivement donné lieu à cette indépendance tant souhaitée, ça ferait déjà 9 ans que cette période de "turbulences" serait terminée et derrière nous.
Je ne suis pas riche, loin de là. Je viens d'uin milieu plus que modeste et j'en suis fier. Je me suis acheté du fromage pour la première fois il y a 10 ans (j'en ai 37) et à chaque fois que j'en prends un dans mes mains, je me rappelle toutes les fois où je suis passé devant cet étalage en salivant des yeux, les deux mains serrées sur la poignée de mon chariot d'épicerie. J'utilise encore les coupons des circulaires. Je compte encore le total dans ma tête pour respecter mon budget. J'empathise avec les gens qui n'ont pas eu ce "luxe" laitier encore.
La question qui tue: Va-t-on s'empêcher de se donner un pays tant qu'il restera des gens qui ne peuvent s'acheter du fromage ? J'espère que non, car nous appellerons ça du "cheese" bien avant.
Dr Fléau