Dans une perspective indépendantiste, ne pas nécessairement appuyer le PQ: néfaste ou constructif ?
19 septembre 2009
Votre raisonnement est, je crois, rigoureusement exact. Dans Vigile, j'ai toujours été perçu comme un anti-PQ notoire, j'ai même intitulé un de mes textes Je suis un méchant brise PQ, qu’on se le dise ! Vous aurez compris que ce titre était en dérision, non pas des personnes qui me lisent, mais de l'opinion fausse que certains ont eu sur mes pensées et intentions. J'ai repris sur tous les tons et de diverses manières l'idée que le PQ, tel qu'il est, n'est définitivement pas la voie vers la souveraineté, l'indépendance. Il doit y avoir à l'intérieur de ce parti une transformation majeure en commençant par l'exécutif. Pour avoir assisté à l'inoubliable Moulin a Paroles récent, j'ai constaté que les Québécois sont mûrs pour une prise en main. J'ai vu Mme. Marois lire son texte comme les autres, c'est peut-être une impression toute personnelle, mais je n'ai pas senti cet accent de vérité qui aurait dû être présent pour électrifier la foule. La lecture de Bernard Landry a été, elle, bien sentie, très bien perçue et applaudie. Le contraste a été frappant. Même Benoît Bouchard, pourtant un ancien ministre fédéral qu'on ne peut certes pas accuser de "séparatisme", a eu une lecture moins superficielle que celle de Mme. Marois.
Bref, si les membres en règle de cette formation politique veulent rejoindre la base active et redevenir crédibles, c'est le temps ou jamais. Avant les prochaines élections provinciales, c'est le temps pour la PQ de se renouveler. S'il le fait, bravo et je redeviendrai militant mais pour l'instant, je ne tiens pas à voir Mme. Marois, première ministre de la PROVINCE de Québec. Si c'est le cas, alors PQ voudra dire Province de Québec
Ivan Parent