L’abjecte Belgique d’Herman Van Rompuy
25 novembre 2009
Il est toujours difficile de réagir comme je l'ai fait, contre une - apparente - unanimité. J'ai eu des doutes sur ce que j'écrivais. Puis j'ai été encouragé par plusieurs amis dont certains sont intervenus ici même.
Mais voici que Paris-Match Belgique de ce 26 novembre 2009 donne une interview de Jean Quatremer (le correspondant du journal français Libération à Bruxelles, journaliste apprécié par ses confrères wallons et bruxellois), qui déclare: «Si on s'intéresse de près au personnage et si on analyse les cris de joie ayant accompagné sa nomination, on ne peut que s'étonner. Van Rompuy est un cadre du CD&V et, comme tel, il a élaboré le programme de ce parti et soutenu Yves Leterme. Et du côté francophone , on se réjouit de sa désignation. C'est Disneyland. Or Disneyland n'existe pas en politique.» Il ajoute que la joie des Wallons fait bien rire les Flamands.
Je comprends par ailleurs ce que dit B.Delvaux sur l'Ordre d'Orange, mais je ne sais pas s'il faut aller si loin dans son analyse. Ce qui me semble surtout indécent, c'est l'attitude du monde politique wallon qui fait semblant de ne pas voir qu'il y a d'autres fidélités à avoir que celle à la Belgique. Je me réjouis aussi que Quatremer souligne l'erreur des Wallons quand ils attribuent les divisions de la Belgique au monde politique, alors que cette division naît de forces profondes en Belgique desquelles ils participent, évidemment (je le répète à chaque minute des cours que je donne sur les institutions belges). Ils ont à assumer la Wallonie, plus la Belgique. Ils ont à se débelgifier! La Belgique n'est plus - et depuis longtemps - un avenir pour la Wallonie.