Pour approfondir la question des minarets autrement
5 décembre 2009
J'ai vécu dans les années 60-70, dans une région minière, l'Abitibi pour ne pas la nommer. Dans la décennie précédente, des centaines d'immigrants venus de Yougoslavie, de Tchécoslovaquie, de Pologne, d'Ukraine et autres pays de l'Est s'y étaient établis et beaucoup travaillaient dans les mines. Ils avaient épousé pour la plupart des Canadiennes françaises, disait-on à l'époque. Ils avaient à quelques exceptions près la même culture et surtout la même religion. On y voyait une ou deux églises de rite orthodoxe, mais pas plus et qui se fondaient dans le décor minier. Il n'y avait pas de prosélytisme..., en ce temps-là.
À ma connaissance, ces immigrants de première génération n'ont posé aucun problème et s'intégraient au milieu qui était francophone. Il y avait bien une poche de résistance anglophone, une école, si je me souviens bien, pour les Anglais, mais vite submerger par les nôtres. Je n'irais pas jusqu'à dire que tout était au beau fixe, mais tout de même, il y avait de l'harmonie et nous ne sentions pas le danger comme ces années-ci. Et cette intégration s'est faite bien avant le mouvement souverainiste.
Je m'informais récemment de la santé francophone dans cette région et on me disait que beaucoup des immigrants de deuxième génération étaient très indépendantistes. Qu'il n'y avait qu'une chose qui les différenciaient, c'était leur nom de famille. C'est tout.
Sans doute ceux qui ne s'y sentaient pas à l'aise avait quitté pour l'Ontario dont la frontière était à une trentaine de milles environ.
Bien sincèrement, je ne crois pas que les communautés juives et arabes, en raison de leur religion, aient le désir de s'intégrer à la société d'accueil ou de ce qui en restera bientôt, puisque la masse critique francophone montréalaise s'amenuise à vue d'oeil. Je crois que nous commettons une erreur qui nous sera fatale éventuellement, parce que nous n'avons plus la volonté politique de survivre. Que nous nous laissons influencer par des demi-instruits (dixit M. Sauvé) qui font la promotion du multiculturalisme tout azimut, de l'ouverture et de la tolérance jusqu'à la bêtise.
Alors bravo à la Suisse qui nous donne une leçon de vie en société!
C'est mon opinion.