Antidote aux paralytiques

12 mai 2011


Louis Charlebois, bonjour,

je partage votre point de vue concernant le référendum pour des motifs semblables et différents, notamment le fait que la loi de clarification a conduit à une mainmise canadienne sur cette démarche.

Avec l'élection décisionnelle à double majorité, ce ne peut pas être le cas, car le projet revient constamment et les élus, s'ils sont majoritaires et le projet appuyé majoritairement, ont le mandat de procéder.

Le point important ici est l'obtention d'une majorité de support en faveur de l'indépendance, donc que ce projet soit au coeur de l'élection.

Il peut l'être de deux façons. Via un parti, ce que vous xsuggérez, ou via une coalition de partis, ce qui est aussi possible, car il y en a déjà deux au Québec qui prônent l'indépendance.

J'ai développé mes idées dans un livre, paru en 2005 chez Les Intouchables, intitulé : Pour sortir de l'impasse référendaire, 219 pages.

Pour diverses raisons, cette idée n'a pas reçu l'attention à laquelle je m'attendais. La principale est que le référendum étant le seul moyen envisagé, il permet aux partis qui se disent en faveur de l'indépendance de vouloir réaliser autres choses avant de s'y lancer.

La conséquence, comme vous le signalez, est de faire la promotion de la prise du pouvoir provincial, de chercher des conditions gagnantes et, pour les chercher, de remettre à plus tard la question de l'indépendance.

C'est l'approche actuelle du PQ qui entend jouer la carte de l'identité pour provoquer le Canada et susciter une vague pro-indépendance alors que les élections du 2 mai viennent de faire la démonstration que les portes canadiennes demeureront scellées, le NPD, qui a reçu un flot de votes au Québec, se retrouvant dans l'opposition.

Aussi suis-je d'avis que le temps est à l'élaboration d'une coalition pour transformer l'élection provinciale de 2012-2013 en un tremplin pour l'indépendance.

Claude Bariteau