Loi 21 : le complexe canadien de supériorité morale

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L’islamisme, l’instrument privilégié de destruction du Québec par le Canada

C’était le procès mardi dernier de Toronto dans une cause liée à la loi 21. Louis Labrecque, un de ses citoyens, conteste la décision de sa ville de verser 100 000$ à trois groupes qui contestent cette loi chez nous. Justice pour le Québec, un organisme que je préside, appuie M. Labrecque dans sa démarche.


Incluant Toronto, une dizaine de villes canadiennes-anglaises versent un total de 419 500$ au Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), à la World Sikh Organisation et à l’Association canadienne des libertés civiles. À cela s’ajoute Calgary qui, dans le cadre de sa politique de lutte contre le racisme, a mis sur pied un site web pour que ses citoyens puissent financer la bataille judiciaire contre l’infâme loi. Tout cela sans compter une dizaine d’autres villes qui ont condamné la laïcité québécoise sans toutefois verser de l’argent.


Notre droit est clair. Une municipalité qui finance des activités en dehors de ses champs de compétence viole la loi, selon moi. Il fallait donc entendre les raisons invoquées en cour par la Ville-Reine pour se justifier.


Toronto, une inspiration mondiale!


L’avocat de celle-ci a d’abord cité la devise de la cité, «la diversité est notre force». Ce slogan, jumelé au fait que Toronto est la plus grande municipalité du pays, ferait en sorte qu’il est de son ressort de combattre la loi 21, et ce, au nom de la tolérance qu’elle incarne. La ville serait d’ailleurs «une source d’inspiration pour le monde entier». Le sous-entendu ici est très clair. Toronto incarne la lumière et le Québec, lui, la noirceur et l’intolérance.


Cette conviction d’être moralement supérieur aux Québécois est celle de nombreux anglophones. Le tout n’est rien d’autre que de la xénophobie déguisée en vertu. Ce sentiment s’appuie sur la charte canadienne. Le Québec, à qui on l’a imposée en 1982, a le culot de violer ce document aussi sacré que les 10 commandements au Canada anglais.


L’avocat de la ville a cité à ce sujet le CNMC, suivant lequel la défense de la charte est un impératif. Rappelons ici que le Conseil des musulmans est favorable à l’implantation de la charia en droit familial. Pour Toronto donc, la loi 21 est terrible, mais l’islamisation de nos lois ne pose apparemment pas de problème.


Hitler


Ajoutons que la capitale ontarienne travaille aussi avec une autre organisation islamiste, la Muslim Association of Canada (MAC), qui accuse le Québec d’islamophobie. Ce groupe financé par Ottawa se réclame ouvertement du fondateur des Frères musulmans, Hassan Al-Banna. Celui-ci était un partisan d’Hitler et voulait fonder une théocratie religieuse en Égypte, à l’image de l’Iran et de l’Afghanistan. Cette situation n’a pas empêché l’ancien maire, John Tory, de déclarer que la MAC aide à faire de Toronto une ville «inclusive»!


Et tandis que les islamistes aideraient à répandre la tolérance et l’inclusion, la loi 21 produirait l’effet inverse. Dans son mémoire présenté au tribunal, Toronto affirme que celle-ci marginalise les minorités religieuses. Elle polarise et mine la cohésion du Canada.


En réalité, la majorité canadienne-anglaise fait preuve d’une remarquable cohésion depuis l’adoption de la loi sur la laïcité de l’État. Fort de son sentiment de supériorité morale, elle fait une fois encore front commun pour dénigrer le Québec.

 


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Frédéric Bastien167 articles

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Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.