A la seule mode... de chez "eux"

Chronique de Marie-Hélène Morot-Sir

Voilà une étonnante façon de ne jamais vouloir s'intégrer, alors qu'à l'inverse, les anglophones demandent toujours aux autres de le faire !
Les services en langue anglaise, pour la colonie anglaise du Gatineau, ont été revendiqués, pour préserver leur droit sacré, de ne pas se mêler au reste de la societé Québécoise !
Cet instinct, que je pourrais qualifier de grégaire, des anglosaxons/états-uniens, partout où ils se trouvent dans le monde, les pousse à se retrouver entre eux, et cela s'est vérifié tant de fois !
Cette actualité ci-dessus du Gatineau qu'on m'a contée, m'a rappelé le souvenir précis de la construction d'un gazoduc depuis le fin fond du sahara jusqu'à la méditerrannée. Une grande entreprise française envoie deux ingénieurs pour étudier le terrain, préparer le projet, puis organiser tout le chantier . Ces ingénieurs français (dont l'un était mon mari) étaient venus seuls, ils ont embauché des Kabyles sur place pour travailler avec eux, des chauffeurs, des cuisiniers, ils ont acheté sur place les bâtiments préfabriqués servant de chambres, bureaux etc.. .. enfin tout ce dont un si vaste chantier a besoin ainsi que toute une intendance .. et la nourriture était locale légumes, viande etc.. Cela a donc procuré du travail à toute cette population durant deux ans, et bien entendu des échanges fructueux entre les différents modes de vie ont eu lieu.
A l'inverse l'entreprise venant des états unis est arrivée avec tout son personnel, des bungalows tout prêts , leur nourriture, leurs bouteilles d'eau et bien sûr.. leur coca cola ! Ils n'ont embauché aucun ouvrier local, ils ont fait construire une vaste clôture pour bien rester à l'abri entre eux, et des avions cargos faisaient la navette depuis leur pays, pour les approvisionner . Ils n'ont eu de contact avec personne, à peine avec les deux ingénieurs français .. et encore lorsque c'était absolument nécessaire !
Dans le même ordre d'idées, une autre chose se passe de nos jours en France, et cela depuis bien dix ans environ .. Des Anglais de la blanche Albion achètent de vieilles maisons de villages dans le sud -Ouest de la France, principalement dans les départements du Lot mais aussi en Dordogne, dans ces départements plutôt humides, qui ressemblent à leur pays par certains côtés verdoyants, tout en ayant un meilleur climat . Mais ils ne sont pas arrivés seuls, ils y ont importé des magasins entiers avec tous leurs produits locaux car ils ne peuvent s'adapter à la nourriture française et à nos habitudes .. Y compris leurs pubs, nos petits bistrots français ne leur convenant pas ! Alors que font-ils chez nous ?
Comme ils ne sont pas en grand nombre et que ce sont pour la majorité des retraités, ils ne pèsent pas vraiment sur la vie de ces villages, même si les habitants de cette région les trouvent "folkloriques", en les voyant ne pas chercher à s'intégrer davantage, ne voulant pas apprendre à parler le Français, demandant même aux commerçants de s'adresser à eux dans la langue de Shakespeare( ! ) ce qui bien entendu n'a jamais abouti parce que d'une part notre langue française est notre langue, et ensuite nos accents chantants du sud s'accommodent mal de celui de Cambridge !... Enfin malgré cette attitude repliée sur eux-mêmes et leur sentiment de supériorité évident, ils semblent très heureux de profiter de la vie agréable de nos régions françaises, sinon pourquoi certains seraient-ils là depuis plus de dix années ? Des échanges assez cordiaux peuvent s'observer néanmoins puisqu'il faut bien qu'ils nous supportent... nous sommes chez nous, après tout ! Ces sujets Britanniques semblent de moins en moins nombreux, depuis quelques temps, à venir s'installer chez nous, parce que leur livre anglaise , dont ils n'ont pas voulu se défaire comme les autres Européens, présente quelques ratés face à l'euro et cela devient donc moins intéressant financièrement pour eux ..
Ces mentalités, qui laissent transparaître un ego surdimensionné, changeront-elles un jour ? Personne n'est supérieur à personne sur cette planète !

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Marie-Hélène Morot-Sir151 articles

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Auteur de livres historiques : 1608-2008 Quatre cents hivers, autant d’étés ; Le lys, la rose et la feuille d’érable ; Au cœur de la Nouvelle France - tome I - De Champlain à la grand paix de Montréal ; Au cœur de la Nouvelle France - tome II - Des bords du Saint Laurent au golfe du Mexique ; Au cœur de la Nouvelle France - tome III - Les Amérindiens, ce peuple libre autrefois, qu'est-il devenu? ; Le Canada de A à Z au temps de la Nouvelle France ; De lettres en lettres, année 1912 ; De lettres en lettres, année 1925 ; Un vent étranger souffla sur le Nistakinan août 2018. "Les Femmes à l'ombre del'Histoire" janvier 2020   lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=evnVbdtlyYA

 

 

 





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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2009

    "Personne n'est supérieur à personne sur cette planéte" cette phrase que vous avez écrite Marie-Hélène, est absolument à mettre sous les yeux de G. Paquet qui partout où il passe sème le plus de zizanie possible. Une fois encore ce Monsieur se permet de juger la vie des gens sans même les connaître ! s'il avait l'expérience que vous avez de l'Afrique noire aprés avoir vécu et travaillé si longtemps en Côte d'Ivoire, il aurait peut-être, tout comme vous, côtoyé bien assez de gens différents pour pouvoir faire la comparaison, et cela sans avoir besoin de choisir tout spécialement un exemple, comme il vous le souligne fort bizaremment !.. Même sans avoir voyagé aussi loin, nous sommes nombreux à pouvoir témoigner de l'attitude hautaine, arrogante, et intolérante des anglo saxons, que ce soit sur ce sol d'Amérique du Nord ou partout ailleurs dans le monde, en effet partout où ils sont passés les exemples pullulent... Comment G. Paquet peut-il alors les excuser si facilement et même aller jusqu'à leur trouver des qualités ? Demandons-nous plutôt cela, et se poser la question c'est déjà comprendre ce qui le pousse ...

  • Georges Paquet Répondre

    22 octobre 2009

    Mme Morot-Sir a bien choisi son exemple, car si elle était allé voir en Afrique sub-saharienne, en Côte d'ivoire, au Bénin, au Gabon ou ailleirs, elle aurait découvert tout à fait le contraire des coutumes qu'elle dénonce. Les Français arrivent avec armes et baggages, importent toute leur nourriture de France, quand ils ne la trouve pas dans les supermarchés locaux à des prix plus bas que les produits locaux. Les Américains que j'y a vus parlent et écrivent un bon français. voyagent partout à l'intérieur de ces pays et respectent les coutumes locales.
    Allez donc savoir pourquoi, Mme Morot-Sir a choisi de monter en épingle l'exemple qu'elle a trouvé.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2009

    Bonjour Madame
    «...principalement dans les départements du Lot mais aussi en Dordogne...»
    Mais ces lieux, pas très loin de Bordeaux, n'étaient-t-il pas "anglais" au Moyen-Age ! Les Anglais ont peut-être la mémoire longue - voir les fleurs de lys sur la couronne britannique -.
    C'est aussi près de Bordeaux, à Castillon-la-Bataille, que les Anglais ont perdu la Guerre de Cent ans. Ils ne s'en vantent pas dans leurs médias historiques ou autres. ; - )
    Salutations

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2009

    Comme vous avez raison monsieur Haché. Notre libération nationale rejaillirait sur toute la francophonie et ce serait une nouvel ère pour son développement. C'est l'étincelle que ses dirigeants attendent depuis longtemps. Imaginez, un pays francophone aux portes de l'Amérique. C'est tout l'honneur de la France qui en profiterait!

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    20 octobre 2009

    Merci à vous tous de m'avoir lue et merci de toutes vos réactions.
    Celle de Monsieur Denis Julien de Lotbinière a retenu toute mon attention, car nous lisons ce mot écrit en majuscule : FUCK !
    Ce mot signifiait dans le passé " Fornication under consentement of the King " dont franchement le sens qui lui est donné de nos jours, est totalement différent !
    Rappelons-nous qu'à cette époque lointaine, en Angleterre, il fallait écrire ces quatre lettres sur un panneau, qui était accroché à la porte de la chambre, pour bien prouver que les personnes, fort occupées à l'intérieur, avaient la permission du roi !..
    Drôle, lorsqu'on se rappelle cela en entendant ou en lisant ce mot-là ! Drôle en effet, mais curieux quand même !..

  • Marcel Haché Répondre

    19 octobre 2009

    Au fond, Mme MOROT-SIR, vous décrivez très justement, et très finement, les deux sortes de colonialismes pratiqués longtemps, encore, par les peuples français et anglais.
    J’ai beau chercher, je ne trouve nulle part dans l’histoire, chez les
    Français, chez Nous aussi, cette manière raciste qu’ont les Anglais (d’ici aussi) de traiter avec l’Autre.
    Les Français ne sont pas parfaits. Ils n’y prétendent pas. Nous non plus d’ailleurs. Et si parfois la France fait rigoler—et nous rigolons-- c’est malheureusement le Québec qui est le champion incontestable de la rigolade.
    Précisément, ce n’est pas dans la guerre d’Algérie, non plus qu’à Dien Bien Phu, que la France a été déshonorée et perdu son prestige. C’est en Mai 40.
    Et ce déshonneur français, rejailli sur toute la francophonie maintenant, il pourrait bien être lavé ici au Québec. Notre sort, assurément, et le sort de la francophonie, s’y jouent peut-être. Cela crée la nécessité, évidemment, que Nous puissions bientôt affirmer que Nous sommes ici chez-Nous.
    Lors de la grande visite du grand général, en 1967, plusieurs avaient vu de la nostalgie dans le rapprochement que le général De Gaulle avait fait de l’atmosphère, ici, lors de sa visite, avec cette autre atmosphère qu’il avait connue lors de la Libération. Allez savoir si, plutôt que de nostalgie, il ne s’agissait pas de prémonition : celle de la véritable libération, dans l’honneur, des peuples français.
    Et cela Nous concerne. Pas les Anglais …

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2009

    Merci pour votre texte Mme. Morot-Sir. ''Ces mentalités, qui laissent transparaître un ego surdimensionné,'' ne changeront jamais, malheureusement. Il faut prendre notre place et ne pas attendre que les bienfaits nous viennent des autres. Pour plus de détails je vais redonner le titre d'un ouvrage assez éloquent à ce sujet: L'Histoire criminelle des Anglo-Saxons, écrit par M » Normand Rousseau, Louise Courteau éditrice. En passant aussi je vous recommande à tous d'aller voir, sur Vigile, dans Actualité et Vidéo Vigile le film d'une mini conférence de M. Jean-Martin Aussant. C'est à voir.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2009

    Les anglophones de Montréal sont des rhodésiens et des racistes. Tous leurs média font tabula rasa jours après jours de la réalité francophone. Je vous défie d'entendre une seule chanson franco-québécoise sur leur radio passé Saint-Laurent. Ils considèrent l'ouest de Montréal comme la continuité du territoire ontarien.
    Nous les francophones du Québec, écoutons des artistes latino-américains, portugais, algériens, anglais et américains, pas eux!
    Les anglo-saxons ne consomment que des artistes de leur culture anglo-saxonne.
    Les anglo-saxons vont en voyage à Paris, ils recherchent systématiquement leurs Mc.Donald et autres macmerdes. Ils font la même chose dans le Vieux-Québec. Ils n'aiment pas la culture des autres, ils n'apprécient que la leur. Partout où ils voyagent, ils se sécurisent en recherchant de façon systématique à reproduire leur environnement familier, le leur. Ils cherchent à se procurer du Pepsi, du Coca-Cola, du Velveeta, toute la merde qu'ils considèrent comme le mec plus ultra.
    La langue anglaise est une langue ethnocentriste et impérialiste et ce sont nous qui passons pour des gens fermés et sectaires. Je n'ai le goût de leurs répondre qu'une seule chose. C'est un mot vulgaire qu'ils ont sans cesse en bouche. Ce mot, c'est: FUCK!
    Heureusement, le peuple chinois, qui est un grand peuple a compris cela et a fait en sorte que la langue officielle de leur pays soit le mandarin. Ils ont en outre choisi la langue française pour leurs relations diplomatiques internationales.
    Si je n'étais pas un pacifiste et un humaniste, je vous dirais qu'ils me dégoûtent!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2009

    Les British sont à mon avis l'un des peuples les plus raciste de la terre : Larousse 1. Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les « races » ; comportement inspiré par cette idéologie.
    Cette croyance, nous pouvons la vérifier quotidiennement au Québec, et particulièrement à Montréal. J'entends d'ici certains me dire que je généralise. Mais bien sûr que je généralise puisque cette attitude est généralisée chez l'Anglais.
    Et pour ne rien vous cacher — moi — je les déteste en général, comme d'ailleurs tous nos collabos, de André Pratte à Yan Martel, qui tentent de nous rapetisser.
    Un être humain qui se respecte doit se battre contre toute personne ou peuple qui tentent de lui pisser dessus.
    Sans distinction de race, de couleur et de religion.
    André Vincent

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2009

    Pour avoir lu quelque peu sur l'histoire des saxons, et les avoir bien observés ici-même, je ne crois pas qu'ils puissent changer. Cette attitude conquérante et supérieure fait partie intrinsèque de leur personnalité et de leur tempéramment. Tout cela relève de leur structure mentale. À mon avis, c'est congénital.
    Et ils peuvent être très sévères envers les leurs, lorsque leurs intérêts pécuniers sont en jeu. Par exemple dans l'affaire Earl Jones, un bandit à cravate de leur communauté a presque été lynché sur la place publique à sa sortie de la Cour. Et je me suis dit que s'il avait fallu que ce soient les nôtres qui eussent adopté un tel comportement, ils auraient été les premiers à nous accuser de tous les maux de la terre.
    Et dans toute cette affaire Jones, nous avons pu constater que la plupart d'entre eux parlent la langue française et même très bien. Ils veulent gagner contre nous.
    Nous sommes bien naïfs de croire qu'ils changeront.