«La défection de Bouchard se tramait depuis longtemps»

Lucien Bouchard attaqué


L'ancien premier ministre Brian Mulroney prétend que la défection de son lieutenant au Québec, Lucien Bouchard, au profit des souverainistes, se tramait depuis longtemps en coulisses.



C'est ce qu'a révélé à TVA l'ancien chef conservateur au cours d'une entrevue réalisée dans le cadre du lancement de Mémoires, une autobiographie de 1100 pages relatant ses années au pouvoir, de 1984 à 1993.
M. Mulroney se base sur un livre sur la carrière de Jacques Parizeau pour déclarer que Bouchard, à l'époque son ministre de l'Environnement, «l'a trahi» en préparant sa démission en catimini avec les bonzes du Parti québécois, au moment de l'échec de l'accord du lac Meech, en 1990.
«Il était avec moi, a expliqué M. Mulroney. Moi, je pensais que c'était mon leader du Québec, mon associé principal, alors qu'il était en train de «tripoter avec» (sic) le PQ et de «passer un deal» avec le PQ pour saborder le gouvernement.»
Ces accusations de M. Mulroney reposent sur un télégramme qu'a fait parvenir de Paris M. Bouchard au conseil national du PQ, réuni à Alma. Dans ce télégramme, M. Bouchard écrivait: «René Lévesque a fait découvrir aux Québécois le droit inaliénable de décider eux-mêmes de leur destin.»
«Ce télégramme, a affirmé M. Mulroney, était une fabrication de toute pièce.»
Dès son retour à Montréal, Lucien Bouchard quitte alors le gouvernement conservateur de Brian Mulroney avec fracas.
Après cet épisode, M. Mulroney a coupé tous les ponts avec Lucien Bouchard, eux qui partageaient une amitié longue de 30 ans.
«Je l'ai nommé ambassadeur. Je l'ai nommé ministre. Je l'ai nommé leader du Québec. Je l'ai traité en tout temps avec l'amitié et l'affection profonde d'un frère. Et quand j'avais besoin de lui, je me suis «reviré de bord» et il n'était pas là.»


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