Congrès du PQ 2017

Le PQ manque d'audace et d'ambition!

Tribune libre

En tant que délégué au Congrès du PQ de 2017, participant à l’atelier sur la langue, j’ai constaté que plusieurs délégués sont complètement subjugués par le chef, un chef anglomane et adepte de l'étapisme à l'extrême. Je dirais même qu’ils sont prêts à vendre leurs âmes pour trouver un compromis. Ils ont finalement rejeté en plénières plusieurs résolutions que nous avions adoptées en atelier sur la langue, notamment l’application de la Loi 101 aux CPE et aux entreprises de plus de 10 employés, ainsi que le retour à l’affichage en français seulement dans les commerces. Pendant l’atelier, on a refusé de prolonger le débat sur l’application de la Loi 101 au Cégep, un sujet pourtant très important. Les membres de l’exécutif, les députés, et le chef ont influencé le vote des délégués pendant tout le processus. J’ai même remarqué que l’on tremblait tous à la seule idée de remettre le référendum au programme advenant un revirement dans les sondages. Selon moi, plusieurs délégués se sont fait enfirouaper. Je reste péquiste et fervent militant pour la langue française et l'indépendance du Québec, mais ce congrès m’a déçu et je prévois l'assimilation des francophones et l'effondrement du système d'éducation francophone à plus ou moins brève échéance. Je prévois aussi que le PQ se perdra dans la division des votes à cause de son manque d’audace et d’ambition.
Daniel Roy


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 septembre 2017

    Pop. Anglo. Au Québec = 8% reçoivent 30% du budget du ministère de l'éducation du Québec
    pop. Franco. Au Québec = 92% reçoivent 70% du budget du ministère de l'éducation du Québec
    Considérant que le budget du ministère de l'éducation du Québec représente 80 milliards annuellement ce déficit de 22% du budget représente 17.6 milliards!
    Voila ce que représente le cout réel du Libre Choix prôné par de plus en plus de Québécois Francophones! Actuellement ce Libre Choix donc est directement responsable du sous financement chronique des institutions d'enseignements Francophones et les milliers d'emplois de qualité perdus au secteur Anglophone de l'éducation relier à cette masse d'argent à et à long terme ne peut que mener à l'effondrement du système d'éducation francophone!
    Et dire que les Québécois francophones se plaignent de la piètre qualité de leurs institutions d'enseignement alors qu'ils en sont les premiers responsable!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 septembre 2017

    Après avoir lu votre article suggéré ci-dessus au sujet de la question linguistique traitée au Congrès du PQ, j'ai lu le pondéré texte de Josée Legault, intitulé : Parfum de fin de régime, du Journal de Montréal, en date du 13 septembre 2017, paru sur Vigile. Le PLQ s'embourbe, s'enlise... Donc, tout est possible pour le PQ en octobre 2018...
    Pour la question linguistique, pour un éventuel changement de gouvernement, il revient à la société civile de s'activer en conséquence... C'est la société civile qui a fait pression à l'époque sur Jean-Jacques Bertrand, Robert Bourassa, Premiers Ministres avant l'élection du PQ en 1976, pour que le fait français ne soit pas englouti par la politique du libre-choix...
    La démocratie, l'oxygène de la Patrie, va au-delà des partis politiques...
    Vive la République !

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2017

    Salutation Monsieur Roy,
    Votre déception est légitime, compréhensible, toutefois, c'est un constat qui peut changer... La Patrie ne se résume pas qu'au PQ... qu'aux instances politiques... Il y a aussi la société civile... truffée d'électeur/trices à l'affût de l'actualité politique d'ici... La démocratie à son meilleur quoi ! D'ici les élections d'octobre 2018, une éternité en politique..., un rebondissement de la ferveur québécoise est possible...
    Vive la République !
    Gilles Brassard, citoyen.

  • Daniel Roy Répondre

    13 septembre 2017

    Je vous invite à lire l'article de L'Aut'journal écrit par Frédéric Lacroix et intitulé Congrès du PQ: Le Kool-Aid linguistique, qui explique éloquemment et de long en large les effets néfastes de ce congrès sur la langue française. J'ajouterais aussi sur l'indépendance du Québec en évacuant un possible référendum advenant un revirement dans les sondages. Voici un extrait de l'article et le lien: «En acceptant d’avaler le Kool-Aid linguistique préparé par le chef lors du congrès, ceux qui s’inquiètent du sort du français au Québec se sont fait berner (pour dire les choses poliment).» http://lautjournal.info/20170913/congres-du-pq-le-kool-aid-linguistique

  • Ferid Chikhi Répondre

    11 septembre 2017

    Alors, je me permets de dire : ''T'as encore rien vu ... Le meilleur est pour demain !''